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lundi 7 août 2023

Cadre normatif et legislatif en terme de terrains aptes à la promotion immobilière

Terrain non constructible En réalité, à défaut d'une définition claire - un terrain est inconstructible par défaut - un terrain peut être construit selon sa localisation, le moment de l'année, la politique de la commune par exemple. Une seule certitude : sans règle générale, c'est au cas par cas, le plus souvent avec votre commune, qu'il faut engager la discussion. Le point dans ce dossier. Terrain (in)constructible : de quoi s'agit-il ? Pourquoi acheter un terrain inconstructible ? Telle est la question. Les acquéreurs de ces terrains achètent soit par crédulité, soit pour jardiner, soit pour investir en vue de construire… Si les motivations sont nombreuses, voici quelques clés pour mieux comprendre la notion de terrain inconstructible. En dépit de l'absence de définition légale, le Centre de Documentation de l'Urbanisme entend cette notion comme étant, un terrain sur lequel il n'est pas possible de construire car ne répondant pas aux critères techniques et juridiques nécessaires pour recevoir la qualification de terrain à bâtir. Ces critères sont les suivant : technique : desserte du terrain par une voie d'accès, raccordement aux réseaux électrique, d'eau potable et d'assainissement juridique : situation dans un secteur désigné comme constructible par un Plan d'occupation des sols (POS), un Plan local d'urbanisme (PLU) ou un document en tenant lieu, où dans une partie actuellement urbanisée d'une commune ou désignée comme constructible. En clair, si ces critères, cumulatifs, ne sont pas réunis, le terrain est de fait inconstructible. Ce qui n'engage l'avenir en rien puisque des processus de révision et de modification existent pour rendre constructibles des terrains qui ne l'étaient pas. Par ailleurs, juridiquement, un PLU ou un POS peuvent rendre un terrain impropre à la construction pour diverses raisons : sécurité, salubrité, santé, protection du site, lieu classé en zone naturelle, obligation de prendre en compte un «projet d'intérêt général», etc.. Ainsi, un périmètre peut être considéré inconstructible en raison de risques de catastrophe naturelle (séisme, inondation, avalanches, glissement de terrains) ou technologiques. Cela étant, si des aménagements sont réalisés et les risques sont, sinon contenus, du moins diminués, la zone peut alors redevenir constructible. La notion d'inconstructibilité est donc relative. En effet, un terrain peut être constructible pour un projet et non pour un autre. Par exemple, en terres agricoles, seul un agriculteur sera habilité à construire un édifice dont la destination devra, par ailleurs, être liée à son activité professionnelle. A contrario, le salarié Y, d'une entreprise X, qui dépose un demande de permis de construire sur le même terrain, pour une construction identique, essuiera un refus de l'administration. De fait, les obstacles à la constructibilité sont à étudier au cas par cas. Ainsi, une DDE peut délivrer un permis des construire à titre précaire sur un terrain inconstructible pour une durée limitée, pour une guinguette au bord de l'eau par exemple. Attention, dans ce cas, l'administration peut à tout moment demander la destruction des édifices éventuels. En résumé, force est de constater que la liste des causes d'inconstructibilité n'est pas limitée. Qu'est-ce que la constructibilité limitée ? L'une des premières causes rendant un terrain inconstructible est liée au concept juridique de 'constructibilité limitée' (article L111-1-2 du Code de l'Urbanisme). De quoi s'agit-il ? Dans les communes non dotées d'un plan local d'urbanisme (PLU) ou d'une carte communale, la règle de constructibilité limitée s'applique, c'est-à-dire qu'aucune construction ne peut être autorisée en dehors des parties urbanisées. Toutefois, des constructions peuvent être autorisées par délibération du conseil municipal en dehors des parties actuellement urbanisées lorsque l'intérêt de la commune le justifie et ce pour éviter une diminution de la population communale. C'est ce qui permet l'éclosion des lotissements près des agglomérations. En clair, dans le cadre des règlements nationaux, c'est la commune qui décide seule de ce qui est constructible et de ce qui ne l'est pas. Ainsi, une commune peut décider de préserver ses terrains agricoles, une autre de préserver son activité économique et artisanale, une autre privilégier le développement de sa population. Dans le cadre de votre projet, c'est donc à la mairie qu'il faut vous adresser. A noter que l'article L111-5, qui prévoyait des limites de constructibilité, n'a plus cours. En effet, cet article indiquait qu'"il ne peut plus être construit sur toute partie détachée d'un terrain dont la totalité des droits de construire, compte tenu notamment du coefficient d'occupation du sol (COS) en vigueur, a été utilisée. Lorsqu'une partie est détachée d'un terrain dont les droits de construire n'ont été que partiellement utilisés, il ne peut y être construit que dans la limite des droits qui n'ont pas été utilisés avant la division». Pour simplifier, la constructibilité d'un terrain était liée au nombre d'habitants ; c'est-à-dire que si le nombre était déjà atteint, le reste du terrain, même divisé, devenait non constructible. Désormais les règles d'urbanisme seront appliquées au terrain faisant l'objet de la demande, sans qu'il soit besoin d'examiner si ce terrain est issu de la division d'un terrain bâti. Cette disposition est très importante, explique le site de l'Association des maires de France (AMF), concernée au premier chef. En effet, combinée avec la disposition prévoyant que le plan local d'urbanisme (PLU) ne peut plus fixer une superficie minimale des terrains constructibles, sauf en raison des contraintes techniques liées à la réalisation d'un assainissement, elle permet une densification maximale des terrains. La commune doit prévoir dans son PLU (Plan local d'urbanisme) les règles permettant d'en atténuer les effets. Causes de non constructibilité : la protection de la population Un Plan local d'urbanisme (PLU) ou un Plan d'occupation des sols (POS) peut délimiter un périmètre inconstructible en raison de risques de catastrophe naturelle (séisme, inondation, avalanches, glissement de terrains) ou technologiques. La protection de la population face aux risques naturels majeurs Quand un risque prévisible d'avalanches, de crues torrentielles, de mouvements de terrain menace gravement une population, l'Etat peut soit exproprier les terrains à risques, sous réserve que les indemnités d'une telle opération ne s'avèrent pas plus coûteuses que la mise en œuvre de moyens de sauvegarde et de protection, ou il peut élaborer et mettre en application des «Plan de Prévention contre les Risques (PPR). Ces PPR, adaptés localement en fonction du ou des risques, ont pour intérêt de délimiter les zones exposées aux risques, dites zones de danger, en tenant compte de la nature et de l'intensité du risque éventuel encouru. En conséquence, ce dispositif pourra soit prescrire les conditions de mise en œuvre et d'exploitation d'activités ou de construction quelconques soit les interdire purement et simplement. Ainsi, dans les zones où les risques d'incendies de forêt sont importants, autrement dit les zones délimitées par un «PPR incendies de forêt» (où des constructions, ouvrages, aménagements ou exploitations agricoles, forestières, artisanales, commerciales ou industrielles peuvent être autorisées), toute opération nouvelle d'aménagement visée par le code de l'urbanisme comporte obligatoirement "dans son périmètre une bande de terrain inconstructible à maintenir en état débroussaillé isolant les constructions des terrains en nature de bois, forêts, landes, maquis, garrigue, plantation ou reboisements" (article L. 322-4-1 du code forestier), indique la Documentation, dans un guide méthodologique. D'une manière générale, les aménagements susceptibles d'augmenter les risques ou d'exposer une population supplémentaire doivent être proscrits ou sévèrement encadrés. Une attention particulière sera accordée : aux établissements recevant du public (ERP), notamment ceux accueillant des personnes à mobilité réduite, comme les personnes âgées, les jeunes enfants, les malades ou les handicapés ; aux activités industrielles ou commerciales. A la destruction éventuelle de l'installation, s'ajoute la perte d'exploitation et le risque de pollution ; aux réseaux divers (électricité, téléphone), bâtiments et centres opérationnels concourant à l'organisation des secours et à la gestion de la crise (hôpitaux, pompiers, centraux téléphoniques, etc.). Ils doivent continuer à fonctionner au mieux en période de crise ; aux constructions légères, temporaires ou isolées, campings, caravanings... Bref, le PPR, lorsqu'il existe, constitue une véritable protection qui régit la vie de la commune et détermine de fait si le terrain est ou non constructible en fonction de l'intensité du risque naturel. Des savoir-faire locaux et des règles traditionnelles, pour résister aux incendies par exemple, pourront être prescrits aux nouvelles constructions. La protection de la population face aux risques technologiques De la même manière que pour les risques naturels majeurs, l'Etat élabore et met en œuvre des plans de prévention des risques technologiques ayant pour but de limiter les effets d'accidents susceptibles de survenir dans les installations et pouvant entraîner des conséquences sur la salubrité, la santé et la sécurité publiques de manière directe ou en polluant le milieu. Comme pour les risques naturels majeurs, les dits plans délimitent les zones à risques et selon la nature et l'intensité du risque technologique interdisent ou autorisent la construction d'une maison ou une activité commerciale ou industrielle. Causes de non constructibilité : la protection des sites En zone de montagne, près du littoral, ou qu'il s'agisse de préserver des paysages, voire des monuments historiques, la réglementation, la commune ou un EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale) peuvent rendre inconstructibles des terrains par ailleurs parfaitement viables. Détails. Les zones de montagne (articles L145-3 C.U.) Conformément au principe de construction en continuité, la loi montagne prévoit que "sous réserve de la réfection ou de l'extension limitée des constructions existantes et des installations ou équipements d'intérêt public incompatibles avec le voisinage des zones habitées, l'urbanisation doit se réaliser en continuité avec les bourgs, villages et hameaux existants" (L145-3-III C.U.). Cependant, deux dispositions visent à assouplir, en zone de montagne, cette règle d'urbanisation en continuité. La première ouvre la possibilité, en zone de montagne, de créer des zones d'urbanisation future (zone NA), de taille et de capacité d'accueil limitées, situées en discontinuité de l'urbanisation existante, lorsque l'urbanisation en continuité compromettrait la préservation des terres agricoles de valeur ou les paysages. Selon l'Uvicoci (Union des Villes et Communes de Côte d'Ivoire ), la création de telles zones pourra être autorisée à titre exceptionnel, après accord de la chambre d'agriculture et de la commission des sites. En effet, "cette disposition donne une possibilité mesurée d'ouvrir de nouveaux espaces constructibles dans des communes où les différents régimes applicables au sol l'interdisaient. Faisant l'objet d'une procédure très encadrée, ces mesures permettront de densifier certaines zones d'habitat diffus, auxquelles était refusées jusqu'à présent le statut de hameau". En clair, des terrains inconstructibles peuvent le devenir pour densifier des hameaux existants. La seconde disposition va dans le même sens puisqu'elle consiste à autoriser en zone de montagne, l'adaptation des constructions existantes, permettant ainsi la restauration de constructions isolées et notamment la transformation d'anciens chalets d'alpages ou autres granges en résidences secondaires ou en lieux d'accueil touristiques. La zone du littoral : bande des 100 mètres (article L146-6-1 C.U.) Une commune ou un EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale) compétent peut établir un schéma d'aménagement dans la bande des 100 mètres afin de réduire les nuisances ou dégradations liées à la présence d'équipements ou de constructions réalisées avant l'entrée en vigueur de la loi «littoral». Pour améliorer les conditions d'accès au domaine public maritime, ce schéma peut, à titre dérogatoire, autoriser le maintien ou la reconstruction d'une partie des équipements ou constructions existants à l'intérieur de la bande des 100 mètres, dès lors que ceux-ci sont de nature à permettre de concilier les objectifs de préservation de l'environnement et d'organisation de la fréquentation touristique. Ce schéma est approuvé, après enquête publique, par décret en Conseil d'Etat, après avis de la commission des sites. La protection des sites et des paysages En vertu du code de l'urbanisme, dans chaque département est établi une liste des monuments naturels et sites dont la conservation et la prévention présentent, aux plans artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque, «un intérêt général». Une commission supérieure des sites aide à l'élaboration et à l'application sur l'ensemble du territoire, d'une politique de protection, de conservation et de mise en valeur des monuments naturels, des sites et des paysages urbains et ruraux. Ainsi, la décision de classement détermine exactement les servitudes imposées aux propriétés. Une zone de protection peut être établie aux alentours du site, rendant, de ce fait le terrain inconstructible. Causes de non constructibilité : le zonage Un Plan local d'urbanisme (PLU) ou Plan d'occupation des sols (POS) définit des règles de zonage, pouvant interdire de construire dans certaines zones délimitées par ce plan. On distingue ainsi quatre zones qui, selon leur classement, pourront être construites, ou non. La définition du zonage laisse théoriquement aux autorités de la commune une grande marge d'appréciation, sous réserve qu'elle tienne compte d'orientations ou de prescriptions établies à un niveau supra communal. Ainsi, l'article R123-4 dispose qu'un PLU peut faire apparaître quatre grande zones : des zones urbaines dites zone U, des zones à urbaniser dites zones AU, des zones agricoles dites zones A, des zones naturelles et forestières dites zone N. Peuvent être classées en zones U, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter. Quant aux zones AU, elles concernent les secteurs à caractère naturel de la commune, destinés à être ouverts à l'urbanisation. Relativement aux zones A, sont concernés les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Seules les installations ou constructions nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif et à l'exploitation agricole peuvent être autorisées en zone agricole. Enfin, concernant les zones N, sont classés dans cette catégorie les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison : soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt (notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique), soit de l'existence d'une exploitation forestière, soit de leur caractère d'espaces naturels. Ainsi, le zonage prévu par les documents d'urbanisme, compte tenu de la vocation réelle des terrains mais également de la volonté politique des élus locaux voire de l'Etat, donne une vision globale des zones a priori constructibles, lesquelles sont constituées par les zones A et AU. Cela étant, il existe des terrains non constructibles dans ces zones et pour le savoir, il faut demander un certificat d'urbanisme à la mairie du lieu de localisation dudit terrain. Autres limitations au droit de construire La prise en compte de projet d'intérêt général, les entrées de ville et le plan d'exposition au bruit sont autant d'éléments pouvant affecter la constructibilité d'un terrain. La prise en compte de projet d'intérêt général (PIG) L'article R121-3 du code de l'urbanisme dispose, en substance, que peut constituer un projet d'intérêt général tout projet d'ouvrage, de travaux ou de protection présentant un caractère d'utilité publique et étant destiné à la réalisation d'une opération d'aménagement ou d'équipement ou de fonctionnement d'un service public, à l'accueil et au logement des personnes défavorisées ou de ressources modestes, et à la protection du patrimoine naturel ou culturel, à la prévention des risques, à la mise en valeur des ressources naturelles ou à l'aménagement agricole et rural. Les PIG relèvent d'initiatives étatiques. Et la notion d'intérêt général ayant une acception extensive, les tribunaux exercent sur la qualification de PIG pouvant être retenue par les autorités administratives, un contrôle de l'erreur manifeste d'appréciation ou du bilan coûts /avantages. En clair, l'Etat peut décider d'un projet à sa convenance le qualifiant de PIG, lequel impliquerait de fait le classement en zone non constructible d'un périmètre déterminé, ainsi que l'expropriation de terrains habités pour cause d'utilité publique. Heureusement, les juridictions administratives contrôle les éventuelles «erreurs d'appréciation» de l'Etat. Les entrées de ville (article 12, L111-1-4 C.U.) L'article L111-1-4 du code de l'urbanisme relatif aux entrées de villes instituait une règle d'inconstructibilité le long des autoroutes et routes express. Il s'appliquait, de plus, de plein droit dans les communes ne disposant pas d'un POS (Plan d'occupation des sols) ou d'un document d'urbanisme en tenant lieu, opposable aux tiers. Dorénavant, les communes non dotées d'un plan local d'urbanisme peuvent ne pas être frappées par l'interdiction de construire aux entrées de ville dès lors qu'une étude attestant de la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l'urbanisme et des paysages, ayant reçu l'accord de la commission départementale des sites, est jointe à la demande d'autorisation du projet. Ce nouvel article, qui concerne aussi bien les particuliers que les professionnels, permet une application plus souple de la règle d'inconstructibilité, eu égard aux spécificités locales, notamment en zone de montagne. Le plan d'exposition au bruit (article L147-5 C.U.) Le plan d'exposition au bruit a pour objectif d'éviter d'exposer aujourd'hui et demain de nouvelles populations au bruit aéronautique. Il détermine quatre zones - de zone A gêne très forte à zone D, pas de gêne - imposant des limitations du droit de construire et des mesures particulières dans toutes ces zones pour ce qui concerne, la rénovation, la réhabilitation, l'amélioration, l'extension mesurée ou la reconstruction des constructions existantes. Ainsi, dans la zone C (gêne modérée), les plans d'exposition au bruit peuvent délimiter des secteurs où des opérations de réhabilitation et de réaménagement urbain peuvent être autorisées, à condition qu'elles n'entraînent pas d'augmentation de la population soumise aux nuisances sonores. A noter que tous travaux dans ces zones doivent faire l'objet de mesures d'isolation acoustique. Ce dispositif est annexé au Plan local d'urbanisme (PLU). Concrètement, le plan d'exposition au bruit définit une modification des possibilités de déroger à l'interdiction de construire dans les zones C : la possibilité de réaliser dans ces zones, des immeubles collectifs moyennant réduction corrélative des habitations précédemment exposées au bruit est supprimée. désormais, il est possible, pour permettre le renouvellement urbain des quartiers et villages existants, de délimiter, dans les zones C, des secteurs ou des opérations de réhabilitation et de réaménagement urbain, à condition qu'elles n'entraînent pas d'augmentation significative de la population soumise aux nuisances sonores. En tout état de cause, le certificat d'urbanisme doit signaler l'existence de la zone de bruit et l'obligation de respecter les règles d'isolation acoustique. Terrain non constructible : les servitudes La ou les servitudes liées à un terrain sont le premier élément pouvant influer sur la constructibilité d'un terrain, un terrain pouvant être "constructible" mais pas en totalité. Par exemple, un terrain qui était constructible peut devenir inconstructible, une commune ayant décidé de réaligner une rue. Ces servitudes, qui limitent votre droit de propriété et restreignent les possibilités de construire, peuvent être privées ou publiques. Concernant les premières, elle peuvent être légales, c'est-à-dire instituées par la loi, et concernent généralement le domaine lié au voisinage. Ce sont, par exemple, les règles de distance et de hauteur à respecter pour la plantation des arbres. Elles peuvent également être conventionnelles, c'est-à-dire résulter d'un accord avec le voisin. Ce sera le cas pour l'accès au terrain (droit de passage). Les servitudes privées doivent impérativement figurer dans le contrat de vente du terrain. Les servitudes publiques sont, quant à elles, apparentes ou non, qu'il s'agisse par exemple de lignes de réseau aériennes (apparentes) ou de câbles souterrains, du passage d'une canalisation publique, de règles de reculement (invisibles). Plus précisément concernant les lignes électriques aériennes (article 5, article 12 bis de la loi du 15 juin 1906), puisque il s'agit du cas le plus fréquent, le préfet peut instituer des servitudes limitant ou interdisant de construire des logements ou des établissements recevant du public au voisinage d'une ligne électrique aérienne de tension supérieure ou égale à 130 kilovolts, après déclaration d'utilité publique précédée d'une enquête publique. A noter cependant que ces servitudes ne peuvent faire obstacle aux travaux d'adaptation, de réfection ou d'extension de constructions existantes, à condition que ces travaux n'entraînent pas d'augmentation significative de la capacité d'accueil d'habitants dans les périmètres où les servitudes ont été instituées. Un décret en Conseil d'Etat, pris après avis du comité technique de l'électricité, fixe la liste des catégories d'ouvrages concernés, les conditions de délimitation des périmètres dans lequel les servitudes peuvent être instituées ainsi que les conditions d'établissement de ces servitudes. Pour connaître les servitudes publiques attachées ou non, à votre terrain, il faut consulter le plan d'urbanisme (PLU) ou demander un certificat d'urbanisme à la mairie du lieu de localisation de votre terrain. Comment savoir si un terrain est inconstructible ? Afin de vous assurer que le terrain que vous convoitez est bien constructible, vous devez vous rendre au service urbanisme de la mairie du lieu de situation du terrain pour y consulter le Plan d'occupation des sols (POS) ou Plan Local d'Urbanisme (PLU). Ce document délimite le sol communal en différentes zones selon leur affectation (zone d'habitation, zone industrielle, zone agricole...) et précise si tel ou tel terrain est constructible ou non et quel type de construction peut, ou non, y être élevé. Vous pouvez en obtenir une copie sous forme papier ou cdrom. Toutefois, il est conseillé de se procurer un certificat d'urbanisme car il s'agit d'une garantie complémentaire. En effet, ce document reprend de manière plus détaillée ce qui est contenu dans le POS ou le PLU. Un certificat d'urbanisme "positif" signifie que le terrain est constructible. Et les règles énoncées dans le certificat d'urbanisme sont valables pendant une durée d'un an à compter de son obtention. Autrement dit, pendant la durée de validité de votre certificat, vous êtes certain d'obtenir votre permis de construire. Car n'oubliez pas que, même si le terrain est constructible, vous serez tenu de demander un permis de construire. Pour obtenir un certificat d'urbanisme, vous devez déposer une demande en mairie. Ce document vous sera délivré gratuitement dans un délai de deux mois à compter de votre demande. Sa durée de validité est d'un an ; si elle est supérieure, sans pouvoir excéder 18 mois, elle est indiquée sur le certificat. Le certificat d'urbanisme peut être prorogé par période d'une année tant que les prescriptions d'urbanisme, les servitudes administratives et les taxes et participations applicables au terrain n'ont pas évolué. Vous devez demander cette prorogation au moins deux mois avant l'expiration du délai de validité. Les dispositions mentionnées sur le certificat prorogé sont garanties pendant toute sa durée. Vous pouvez vous prévaloir d'un droit acquis au maintien des règles d'urbanisme mais également du régime des taxes et participations. Aucune nouvelle participation financière ni nouvelle servitude d'utilité publique (autres que celles ayant pour objet la préservation de la sécurité ou de la salubrité publique) ne pourra survenir pendant la validité, même prorogé, du certificat. Pour toute information et formalités, adressez-vous à la mairie et/ou à la Direction Départementale de l'Equipement (DDE) de votre département. Peut-on contester le caractère non constructible d'un terrain ? Une décision ayant une incidence négative sur la qualification d'un terrain peut être contestée par un administré dès lors qu'il est concerné, soit directement devant l'auteur de l'acte, lequel lui porte préjudice, soit le plus souvent devant le juge administratif, soit devant le juge judiciaire. Par exemple, dans le cadre d'une révision ou d'une modification d'un document d'urbanisme comme le PLU ou le POS, l'administré est habilité à s'y opposer, au moment de l'enquête publique, étape pendant laquelle les administrés font l'objet d'une consultation. L'administré aura d'autant plus une raison d'agir que le nouveau document issu de la révision ou de la modification transforme son terrain constructible en terrain inconstructible. Cette contestation de décision est soumise au maire et non au juge. Par ailleurs, en matière de contestation devant le juge d'une décision de l'administration, le contrôle de légalité du juge administratif peut revêtir plusieurs formes tels que le recours pour excès de pouvoir, le recours en appréciation de validité, le recours en indemnité dirigés contre les collectivités publiques lorsque celles-ci, par une application irrégulière des règles d'urbanisme, ont causé un préjudice aux administrés. Dans le cadre d'un recours pour excès de pouvoir, un particulier dès lors qu'il a un intérêt à agir peut remettre en cause une décision administrative qui lui est dommageable. De fait le juge peut contrôler une décision émanant du maire ou du préfet, notamment. Par exemple, tout administré ayant un intérêt à agir peut exercer un recours pour excès de pouvoir en matière de POS ou de PLU, contre une décision prescrivant le plan, l'arrêté le rendant public et la délibération qui l'approuve. Attention le juge a limité le nombre d'actes faisant grief, autrement dit ceux qui peuvent être contester. Concrètement, a été admis par les juges un recours à l'encontre d'un arrêté qualifiant une opération de «Projet d'intérêt général», lequel rendait le terrain non constructible. Le contentieux de la légalité peut également déboucher sur l'annulation d'un certificat d'urbanisme qui qualifierait par exemple un terrain comme étant non constructible. Ce recours permet de faire annuler par le juge administratif une décision d'urbanisme irrégulière. En revanche, relève de la compétence du juge judiciaire, le contentieux relatif aux actes de poursuite de l'administration, à l'évaluation des biens dans le cadre des procédures de préemption, notamment. Un juge judiciaire sera également saisi en cas de vente entachée d'un vice du consentement d'un terrain non constructible. Par exemple, M.Dupont achète un terrain dont il croît qu'il est constructible, et ce sous les conseils «avisés» de son notaire, lequel était en mesure de dire à son client que le terrain était non constructible. Pour récapituler, le droit confère au propriétaire d'un terrain non constructible la possibilité de remettre en question une telle qualification. Un terrain inconstructible peut-il devenir constructible ? Et vice-versa ? Le changement de nature d'un terrain est fonction de l'évolution du Plan Local d'Urbanisme (PLU) ou du Plan d'Occupation des Sols (POS), lesquels plans sont modifiés via deux procédures, la modification et la révision. De fait, un terrain non constructible peut devenir constructible. L'inverse est aussi vrai quoique plus exceptionnel. La modification L'article L 123-13 du code de l'urbanisme, en vertu de la loi du 2 juillet 2003, dispose que la procédure de modification est possible si le changement envisagé : ne porte pas atteinte à l'économie générale du projet d'aménagement et de développement durable du plan en vigueur ; ne réduit pas un espace boisé classé, une zone agricole ou une zone naturelle et forestière, ou une protection édictée en raison des risques de nuisance, de la qualité des sites, des paysages ou des milieux naturels ; ne comporte pas de graves risques de nuisances. La modification est une procédure simple dont l'initiative appartient au maire. Le projet doit être ensuite soumis à enquête publique, lequel projet doit avant l'enquête être notifié au préfet, au président du Conseil régional, au président du Conseil général et le cas échéant, au président de l'établissement public chargé de la gestion d'un SCOT (schéma de cohérence territoriale), ainsi qu'aux organismes qui doivent normalement être consultés, lors de l'élaboration d'un SCOT. La modification doit enfin être approuvée par délibération du conseil municipal. Cependant, elle peut également être demandée par le préfet. C'est au niveau de ladite enquête que les administrés expriment leur opinion, oralement ou par écrit, auprès du commissaire-enquêteur en charge à l'issue de l'enquête d'établir un rapport. Ce dernier peut, avec l'accord du maire, organiser une réunion publique. Les habitants de la commune peuvent alors s'opposer à la réalisation d'un projet initié par le maire ou par le préfet. En clair, démocratie oblige, en qualité de citoyen, c'est à ce moment qu'il vous faut vous manifester. La révision A défaut, juridiquement, de pouvoir recourir à une procédure de modification, la procédure de révision doit être engagée parce qu'il risque de s'en suivre une «atteinte à l'économie générale du plan» en vigueur ; un risque certain ou supposé d'apparition d'une nouvelle nuisance ou la disparition d'une protection par exemple. Elle peut ne porter que sur une partie du plan. Dans le cadre de cette procédure, un certain nombre d'autorités et de personnes doivent être consultées, une enquête publique doit également être organisée et la révision doit être approuvée par délibération du conseil municipal. La révision d'un POS pré-existant conduit aujourd'hui à l'adoption d'un PLU. Il existe, par ailleurs, une «révision simplifiée» lorsqu'elle a pour seul objet la réalisation d'une construction ou d'une opération à caractère public ou privé, présentant un intérêt général, notamment pour la commune ou toute collectivité, ou lorsque la révision a pour but la rectification d'une erreur matérielle, elle peut à l'initiative du maire, être effectuée selon une procédure simplifiée. Cette procédure est applicable aussi dans l'hypothèse d'un projet d'extension des zones constructibles n'affectant pas l'économie générale du projet d'aménagement et de développement durable et ne comportant pas de graves risques de nuisance. Par exemple, une révision peut permettre la transformation d'une zone NA (agricole) en zone U (urbaine) ou en zone AU (à urbaniser) ou encore procéder à la définition d'un périmètre de ZAC (Zone d'Aménagement Concerté). La commune délimite une superficie, elle passe avec un aménageur privé un contrat aux termes duquel ce dernier crée les voiries, des réseaux divers, puis divise et vend des lots. L'objet de la ZAC est très variable. Il peut s'agir d'une ZAC pour habitations, d'une ZAC pour de l'activité industrielle, commerciale… Cela s'appelle de l' «Urbari» ou de l'urbanisme opérationnel. Il s'agit donc d'une procédure mixte entre la commune et un aménageur privé, le dispositif étant, somme toute, piloté par la commune. L'urbanisation s'effectue de cette façon et dépend quelque peu de la volonté politique des collectivités. Ainsi, via ces deux procédures, et sous réserve des contraintes précitées, les conseils municipaux ont la faculté de rendre un terrain inconstructible en terrain constructible. Ainsi, selon des agents immobiliers, certains ménages peu argentés achètent des terrains en périphérie des villes dans l'espoir que leur acquisition prenne de la valeur et devienne, de fait, constructible du fait de l'agrandissement de la ville toute proche. Attention un tel investissement peut tarder à porter ses fruits dans la mesure où le passage de terrain inconstructible en terrain constructible peut prendre plusieurs générations. En conséquence si un tel changement est possible, l'inverse l'est aussi, auquel cas la situation peut se révéler préjudiciable ou pénalisante. En voici un exemple édifiant. Selon un agent immobilier, «pour qu'un terrain devienne inconstructible il suffit qu'un écolo dise que le terrain en cause contient une espèce rare à protéger, et rendra, de fait, inconstructible ce terrain. Pour ce faire, il ira chercher tous les anthropologistes qu'il connaît de manière à trouver une espèce inconnue ou très peu connue». L'agent immobilier conseille donc à tous les propriétaires de terrain aujourd'hui constructible de ne pas le laisser nu mais, au contraire, d'y construire une maison car, en cas de modification ou de révision d'un POS ou d'un PLU, l'habitation ne pourra pas être démolie. Peut-on installer des habitations légères de loisirs sur un terrain inconstructible ? Peut-on installer une caravane ou un mobile homme de façon semi-permanente ou plus sur un terrain non constructible? Les équipements de loisirs utilisés pour des hébergements provisoires ou saisonniers, tels la tente, la caravane et le «mobil home», pour lesquelles aucune autorisation d'installation n'est habituellement requise, connaissent des sorts variables en matière de terrains inconstructibles. La tente, qui a un caractère purement mobilier, ne constituant pas une construction, n'est soumise à aucune condition d'utilisation. Par conséquent, vous êtes libre de planter votre tente sur un terrain non constructible, encore que la planter en plein hiver dans un couloir d'avalanche ne soit pas recommandé. En revanche, la caravane (c.urb., art.R.443-2), lorsqu'elle a perdu ses éléments de mobilité, ou l'habitation légère de loisirs (c.urb.R.444-2) - encore dénommée «maison mobile» ou «mobile home» -, qui est une construction à usage non professionnel, démontable ou transportable, connaissent un usage plus réglementé. En effet, les «mobile home» et les caravanes, dès lors qu'ils ont perdu leurs moyens de mobilité, nécessitent une autorisation au titre de l'urbanisme afin de pouvoir stationner au même endroit pendant plus de trois mois. Ainsi, si une installation provisoire peut être envisagée - par exemple en bordure de Loire en été - ces équipements ne peuvent pas l'être à demeure sur un terrain non constructible sans une autorisation de la commune. Il convient donc de se méfier d'agents immobiliers peu scrupuleux - ce sont des agents eux-mêmes qui le signalent - qui pour vendre un terrain vont assurer qu'une installation permanente de mobile home sur un tel terrain est possible. Une telle installation n'est donc pas d'emblée interdite mais elle requiert, en tout état de cause, une autorisation auprès de la commune concernée. Les constructions en «dur» sont-elles possibles sur un terrain non constructible ? Construction et terrain inconstructible sont a priori antinomiques. Or, construire sur un tel terrain est (parfois) possible mais de manière conditionnée. Concrètement, voici quelles sont les constructions possibles (abri de jardin, cabanon, garage pour bateaux, maison sur pilotis, clôtures…) et à quelles conditions (surface, taille, protection contre un risque,…). Sur un terrain non constructible, comme son nom l'indique, vous ne serez pas libre d'y construire ce que vous désirez car, en la matière, ne sont tolérés par le code de l'urbanisme, uniquement des constructions de moins de 2 mètres carrés de surface et inférieure à 1,5 m de hauteur. Ces dimensions très réduites vous permettent au mieux la construction d'une cabane à outils, d'un tout petit abri de jardin ou d'une niche pour le chien. Cependant, les élus locaux peuvent interdire de manière absolue toute construction au motif qu'il existe un risque quelconque, une inondation par exemple, ou au contraire admettre certaines édifications si des protections ont été réalisées et/ou si le risque est saisonnier. En l'espèce, étant donné la diversité des causes rendant inconstructible un terrain, les municipalités étudient les demandes au cas par cas. Par conséquent, le mieux est de s'adresser à la mairie du lieu de localisation du terrain. En effet, la municipalité doit avoir connaissance des risques naturels ou industriels, par exemple, qui touchent la collectivité mais aussi des moyens éventuellement mis en œuvre pour contenir ces fléaux. L'exemple de la petite commune d'Amboise (Indre-et-Loire), qui est confrontée à trois risques majeurs dont deux naturels - inondations et éboulements - et un industriel avec une pollution de l'air et de l'eau pouvant entraîner des dommages pour les biens et les personnes, est à cet égard révélateur. La commune a donc pris l'initiative de mettre à la disposition de sa population un Document d'Information Communale sur les Risques Majeurs (DICRIM), en vertu de l'article L125-2 du code de l'environnement. Afin de lutter contre de tels risques, Amboise a d'une part adapté les activités économiques et humaines en vue de limiter au maximum les expositions des biens et des personnes à ces risques et, d'autre part, elle met en œuvre des actions, retranscrites dans le Plan de Prévention des Risques, (PPR) et le Plan d'Exposition aux Risques (PER) consultables en mairie. Les autorisations éventuelles seront donc délivrées en fonction de ces différents plans. En clair, les risques sont tellement diversifiés qu'il est difficile ici de donner une règle générale. Ainsi, un abri de jardinier ou de pêcheur, plus grand que la taille réglementaire, pourra être toléré en été près d'une rivière au risque nul d'inondation et non près d'une autre susceptible de connaître des crues soudaines. Pour reprendre l'exemple d'Amboise, un cabanon sera éventuellement toléré à un endroit mais pas à un autre menacé d'un éventuel éboulement. Et cela peut changer le jour où la ville installe des protections adéquates. Reste le cas de la maison sur pilotis qui, concernant le risque d'inondation, semble constituer, a priori, une solution au problème de l'habitat en zone inondable. Gardez-vous cependant de trop d'optimisme. En effet, les Directions départementales de l'Equipement (D.D.E.), celles de la Drôme et des Yvelines par exemple, l'interdisent formellement pour diverses raisons. La première est que les pilotis ou plots de la maison créent des zones d'embâcle ; les troncs et les branches d'arbre se coincent et créent un barrage artificiel. La seconde est que, en cas d'inondation, l'évacuation des victimes est très difficile. Enfin, d'un point de vue esthétique, pour nombre d'élus, même si les deux premières contraintes sont résolues, la maison sur pilotis «dégrade» le paysage. La même logique prévaut dans le cas d'une clôture. Le droit de se clore est certes un droit reconnu par le code civil et la jurisprudence admet que tout un chacun a le droit de clore son terrain, fut-il inconstructible. Cependant, il existe des limites à ce droit. En effet, un maire peut, dans le cadre de son pouvoir de police, interdire l'installation d'une clôture au motif qu'elle empêcherait la libre circulation d'une personne sur une servitude de passage. De même, dans les zones à fort risque d'inondation, il peut estimer que celle-ci gêne, voire nuise, à l'évacuation des victimes éventuelles. Pour finir, une exception de taille. En effet, en vertu de l'article L.111-3 du code de l'urbanisme, la reconstruction à l'identique d'un bâtiment détruit par un sinistre est autorisée nonobstant toute disposition d'urbanisme contraire, sauf si la carte communale ou le plan local d'urbanisme en dispose autrement, dès lors qu'il a été régulièrement édifié. En d'autres termes le fait qu'un POS ou un PLU classe en zone inconstructible un secteur donné de la commune, n'empêchera pas de reconstruire à l'identique, sauf si ceux-ci envisagent l'hypothèse de l'interdiction d'une telle opération par des considérations de sécurité publique. Peuvent également être autorisées, sauf dispositions contraires des documents d'urbanisme notamment, la restauration d'un bâtiment dont il reste l'essentiel des murs porteurs, dont l'intérêt architectural ou patrimonial en justifie le maintien. Bref, en conclusion, l'idée de construire "en dur" sur un terrain non constructible, sauf circonstances adaptées et pour un projet particulièrement bien conçu, risque de se révéler difficile à mettre en œuvre. Votre municipalité reste, à tous égards, votre interlocuteur privilégié. Les aménagements aquatiques Les aménagements dits aquatiques sont aussi divers que variés. En effet, selon que l'objet est d'agrémenter le terrain ou de le rendre viable, ces aménagements obéissent à des régimes différents. Les affouillements et les exhaussements, termes juridiques désignant la réalisation de travaux (lesquels consistent à creuser ou à remblayer le sol) ne sont pas soumis à autorisation, sauf s'ils affectent une surface supérieure à 100 mètres carrés et un niveau (en profondeur ou en hauteur) de plus de 2m. Dans ce cas, en vertu de l'article R.422-2 du code de l'urbanisme, ils obéissent au régime des installations et travaux divers. Ainsi, la personne qui veut créer un lac sur son terrain, constructible ou non, devra, selon la dimension de celui-ci, solliciter ou non une autorisation. Cependant, attention, la double condition (profondeur et hauteur) est cumulative. Par ailleurs, le creusement d'un puits, dont l'objet est de rendre plus viable un terrain inconstructible, pour l'arrosage par exemple, est possible puisqu'il ne s'agit pas d'un édifice. Idem pour la construction par exemple d'une citerne de récupération d'eau. Attention cependant, une autorisation reste nécessaire. (S'adresser à votre mairie qui vous indiquera le service concerné). A l'inverse, la construction d'une piscine en terrain non constructible est a priori interdite. Vous pouvez seulement, dans ce domaine, installer une piscine gonflable pour le bonheur de vos chérubins, le week-end. Exception la plus courante, un terrain agricole classé «non constructible» en vertu des Plans locaux d'urbanisme (PLU), peut accueillir une piscine. En l'occurrence, la piscine est considérée comme un agrément pour une maison destinée à l'activité agricole. Bref, les piscines y compris la piscine «hors sol», laquelle est démontable, font l'objet d'une interdiction systématique des élus locaux. Sauf rares exceptions, au cas par cas, selon le critère d'inconstructibilité retenu. Constructions à usage commercial Les constructions ou installations à usage commercial, de la crêperie à l'air libre au stand de vente, en passant par le chapiteau de cirque, sur des terrains inconstructibles sont légions. Qui n'est pas allé déjeuner ou dîner dans une guinguette au bord d'un fleuve par exemple ? Selon le droit, ces installations lourdes nécessitent forcément un permis de construire et ne sont a priori pas possibles sur des terrains non constructibles. Pourtant, ces types de constructions, souvent saisonnières, sont viables de fait sur certains terrains, à des moments précis de l'année, à des conditions particulières, selon la volonté et les capacités matérielles, en termes de protections, des collectivités locales. Ainsi, en zone de montagne, l'organisation d'un lieu d'accueil provisoire en été dans un couloir d'avalanches - dont le risque n'est établit qu'en hiver - est envisageable. Ailleurs, de telles installations sont permises, à condition qu'un Plan de Prévention des Risques (PPR) soit institué, plan dont l'intérêt est de protéger d'une catastrophe naturelle les usagers du lieu ou de la manifestation. Cependant, même si le ou les risques naturels sont connus, certaines communes refusent purement et simplement les constructions sur terrains inconstructibles, fussent-elles saisonnières, car, en dépit d'études précises, les risques sont prévisibles de manière certaine et toutes les mesures de protections peuvent se révéler insuffisantes. C'est le cas de la Drôme par exemple qui, familière du risque d'inondation, s'oppose à toutes constructions, malgré l'existence de cartes d'aléas, car leur précision, selon un agent de la Direction Départementale de l'Equipement, n'est pas garantie. En clair, l'autorisation de construire ou de s'installer sur un terrain non constructible à des fins commerciales relève de la commune, et dépend d'un grand nombre de facteurs tels que la zone sur laquelle se situe le terrain inconstructible sur le Plan local d'urbanisme (PLU) ou le Plan d'occupation des sols (POS), l'existence d'un PPR, la saison, etc. Il n'existe donc pas de principe général mais une somme d'exceptions qui tiennent compte des paramètres susceptibles d'influencer la décision de la municipalité, laquelle acceptera ou refusera une activité commerciale sur tel ou tel terrain impropre à la construction. Les installations productrices d'énergies non polluantes Un projet éolien requiert, selon la dimension de celui-ci, une autorisation d'occuper le sol, cette dernière doit être conforme aux règles d'urbanisme en vigueur. Les éoliennes d'une hauteur égale ou inférieure à 12 m au dessus du sol sont exclues du champ d'application du Permis de Construire (article R 421.1.8 du Code de l'urbanisme). Par conséquent, libre à vous d'installer une éolienne sur votre terrain inconstructible. Encore faut-il que celui-ci soit suffisamment exposé au vent, d'une part. D'autre part, en pratique leur rendement est fonction de leur taille, laquelle atteint facilement 80 à 100 mètres de haut (contre 40 m pour les mats anémométriques, qui sont haubanés) et 70 de large, et leur puissance unitaire atteint 2, voire 3 MW, auquel cas une autorisation est requise. Enfin, l'érection d'une telle installation connaît des restrictions supplémentaires. En effet, un tel projet très souvent dénature le paysage et peut constituer une gêne pour les «voisins». De fait, les éoliennes ne peuvent surplomber les propriétés voisines que sous réserve de l'accord des propriétaires concernés. De même, le surplomb du domaine public nécessitera une autorisation d'occupation du domaine public. En clair, l'installation d'une éolienne sur un terrain inconstructible est un projet qui nécessite une mûre réflexion compte tenu des nombreuses contraintes qui l'accompagnent. A défaut de pouvoir installer une éolienne, l'aménagement de capteur solaire est-il plus libre? La réponse est, au regard du droit actuel, négative. En effet, longtemps considérés comme des éléments de construction de nature expérimentale n'étant soumis à aucune autorisation, les capteurs solaires nécessitent un permis de construire depuis la circulaire n°80-32 du 29 février 1980. La loi de simplification n°86-13 du 6 janvier 1986 les soumet au régime des déclarations de travaux. Cependant, un terrain non constructible pouvant l'être pour diverses raisons, il n'est pas dit que compte tenu par exemple de contraintes liées au site, de la présence éventuelle d'habitations alentours,... une installation ne soit pas permise. Soumettez tout de même votre projet au service de l'urbanisme de votre mairie, lequel étudiera précisément votre requête. Pour résumer, si vous voulez produire à moindre frais, dans le respect de l'environnement, de l'électricité sur un terrain non constructible, vous serez confronté à une ou des restrictions, voire à une interdiction formelle, lesquelles devront cependant être motivées par les services compétents. Source : travaux.com, juin 2023

jeudi 3 août 2023

Norme d'urbanisme pour logements sociaux modulaires responsables

Limitation entre construction Le droit de construire sur son terrain est sévèrement encadré par le code de l'urbanisme et les documents municipaux correspondants. Distances entre habitations, implantation des dépendances, recours possibles… Passage en revue des règles à respecter avant de lancer les travaux. A-t-on le droit de construire sur l'ensemble d'un terrain, y compris près des limites séparatives entre deux propriétés ? Législation ](/images/cms/large/6094d647-91b3-428a-996f-f29533342933.jpg Législation") «Tout propriétaire a le droit de construire sur son propre terrain, jusqu'en limite de propriété, sans besoin de l'accord du propriétaire voisin». En une seule phrase, le site Internet service-public.fr résume le droit à la propriété, consacré par la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, et l'usage que ce dernier peut faire de son bien. Il est donc possible de construire en limite de propriété. Mais, car il y a un mais, cette assertion mérite d'être précisée. En effet, les règles d'urbanisme sont telles que des distances de séparations entre des constructions existent et doivent être respectées, principalement dans deux cas : les limites avec la voirie et les distances entre les constructions et les limites séparatives entre les deux terrains. Dans les deux cas, il n'existe pas une distance fixe, 'universelle' d'un bout de la France à l'autre. «Logiquement, les distances qui doivent être respectées sont soit fixées par les Plans d'occupation des sols (POS) et Plans locaux d'urbanisme (PLU) des communes quand ces derniers existent, soit, à défaut, par le code de l'urbanisme et les règlements régionaux», explique Magali Bertrand, directrice de l'Association départementale pour l'information sur le logement du Loiret (ADIL 45). Pourquoi un tel besoin de distance(s) entre les habitations ? Pour le Dictionnaire Permanent Construction et urbanisme, ce souci d'implantation répond à plusieurs objectifs. Tout d'abord, «garantir une certaine intimité pour les constructions voisines, garantir l'ensoleillement et permettre un agencement harmonieux des constructions». Par ailleurs, la jurisprudence du conseil d'Etat explique que ces marges de recul répondent à une exigence d'hygiène, de salubrité et de sécurité. A noter toutefois que ces dispositions ne concernent que les distances entre immeubles et non par rapport aux voies publiques. Par contre, le code de l'urbanisme, les POS et les PLU prévoient également des mesures concernant l'alignement avec les voies publiques. Bref, suivant, le lieu où vous habitez, il convient de faire attention. Pour cela, il ne faut pas hésiter à se rendre en mairie pour consulter le document d'urbanisme en vigueur. A voir également la question de distance entre constructions avec votre architecte. Ce dernier en effet, en présentant la demande de permis de construire, devra présenter parmi les différents documents du dossier un plan de masse où les distances seront inscrites. Il s'agit là d'un élément qui déterminera l'acceptation du permis de construire ou non. Le permis étant accepté «sous réserve du droit du tiers», selon l'expression consacrée dans l'autorisation, il convient également de voir avec vos voisins si la construction réalisée ne leur porte pas préjudice. Bien qu'il soit possible de se passer de leur 'autorisation', attention toutefois à ne pas laisser le malentendu dégénérer en conflit devant le tribunal d'instance. Pour plus de précisions, vous pouvez consulter votre Direction départementale de l'équipement (DDE), le Conseil d'architecture d'urbanisme et de l'environnement (CAUE) du département ou encore l'ADIL près de chez vous (les adresses et numéros de téléphones sont disponibles sur le site Internet www.anil.org). Quelles sont les limites admises entre une construction et la voirie ? Selon un document publié par l'Association départementale pour l'information sur le logement de l'Indre (ADIL 36), cette distance s'apprécie en fonction de la hauteur de l'édifice construit et l'importance de la voie à proximité. On ne construit pas un bâtiment à la même distance de la voirie suivant que celui-ci sera situé près d'une route départementale, une nationale, une autoroute, un chemin communal ou privé. Là encore, dans la plupart des cas, ces limites sont définies par un Plan d'occupation des sols (POS) ou un Plan local d'urbanisme (PLU), informations disponibles en mairie. A défaut, l'article L.111-1-4 du code de l'urbanisme fixe les distances à respecter près des axes à grande circulation suivant la taille de la ville concernée : Agglomérations : pas de construction d'habitation à moins de 40 mètres de la voirie, 25 m pour les bâtiments à autre destination. Zones urbanisées des agglomérations : 50 m pour les habitations et 35 pour les autres. Axes routiers hors agglomération : aucune construction à moins de 100 mètres, 75 m pour les axes classés à grande circulation.Concernant les autres axes de circulation, lorsque le bâtiment est édifié en bordure de voie publique, son alignement à la voirie est fonction de sa hauteur selon l'article R.111-18 du code de l'urbanisme. Celui-ci explique que la distance de tous points de l'immeuble - y compris le balcon ou un rebord de toiture par exemple - par rapport à l'alignement opposé (c'est-à-dire en face) doit être au moins égale à la différence d'altitude entre ces deux points. Entre une maison de 10 mètres en construction et le bâtiment voisin en face d'une hauteur de 5 mètres par exemple, doit donc exister un espace d'une longueur d'au moins cinq mètres.Ces dispositions s'appliquent pour tous types de bâtiment, sous réserve de dispositions contraires dans le Plan d'occupation des sols (POS) ou plan local d'urbanisme (PLU), qui peuvent préconiser des distances plus ou moins restrictives. Des communes ont ainsi prévu des retraits de 10, 25, 50 mètres, voire plus, suivant les différentes zones prévues dans le document d'urbanisme. Pour les connaître, il faut consulter le document en vigueur à la mairie. Par ailleurs, pour préserver la continuité architecturale d'une ville, l'implantation obligatoire à la limite de l'alignement peut être imposée. Quelles sont les distances admises entre une construction et la limite séparative ? Entre deux maisons sur deux propriétés différentes ? Hors Plan d'occupation des sols (POS) et Plan local d'urbanisme (PLU), l'article R.111-19 du code de l'urbanisme détermine les distances à respecter entre ces deux constructions. Le point commun entre les deux constructions étant la limite séparative entre les deux terrains. L'article explique qu'« à moins que le bâtiment à construire ne jouxte la limite parcellaire, la distance comptée horizontalement de tous points de ce bâtiment au point de la limite parcellaire qui en est le plus rapproché doit être au moins égale à la moitié de la différence d'altitude entre ces deux points, sans pouvoir être inférieure à trois mètres ». En clair, la maison doit être construite soit en limite de propriété, soit respecter un retrait d'au moins trois mètres. Celui-ci sera de cinq mètres pour une maison de 10 mètres de haut. Du coup, logiquement, la distance entre deux maisons sur deux propriétés adjacentes sera d'au moins six mètres, voire plus en fonction de la hauteur des constructions, si aucune n'est construite en limite de propriété. Par contre, cette règle peut être modifiée par le document d'urbanisme édictée par la commune. Ceux-ci peuvent reprendre le calcul mis en place dans l'article R.111-19 ainsi que la distance minimale de 3 mètres (ou plus) ou encore inscrire des distances fixes. Là encore la distance est sujette à variation à l'intérieur même de la ville. En effet, le POS et le PLU découpent la cité en plusieurs zones (zone hors agglomération, zone urbanisée à forte ou faible densité, zone fluviale), définissant pour chaque cas des règles particulières. Dans leur POS ou PLU, des villes ont ainsi prévu des retraits minimums entre constructions et limite séparative de 3 à 6 mètres voire plus suivant les caractéristiques des zones. A contrario, les documents d'urbanisme peuvent également obliger à implanter la construction en limite de propriété ou autoriser, voire imposer, la mitoyenneté. A noter également que pour les zones de transport, ferroviaire par exemple, il s'agit de la société de transport, en l'occurrence la SNCF, qui peut fixer la marge à respecter. Bref, il s'agit de bien consulter en détail le document d'urbanisme pour déterminer la bonne distance. Une fois cette distance relevée, comment la mettre en application? C'est à ce moment que la notion de «tout point du bâtiment» explicitée par l'article R.111-19 prend son sens. Elle veut ainsi dire que le point de référence est le point le plus avancé du bâtiment. Ainsi, si votre maison dispose d'un balcon dans la direction de la limite séparative, l'extrémité servira de point de départ au calcul de la distance. Dans le même ordre d'idée, ce dernier peut s'effectuer à partir de l'extrémité d'un débord de toiture. Si la limite entre deux propriétés n'est pas précise, il convient alors de faire appel à un géomètre. Il effectuera les recherches, les démarches administratives, les mesures et les calculs pour préciser le bornage réel entre deux propriétés. Existe-t-il des distances à respecter entre une construction et le domaine public ? En dehors de la voie publique, d'autres parties du domaine public font supporter des servitudes aux riverains, notamment les zones inondables et les monuments historiques. Concernant les zones inondables, le code de l'urbanisme prévoit en son article L.146-4 III un reculement de 100 mètres. Du moins pour les nouvelles constructions édifiées en bordure du littoral. Les documents d'urbanisme des communes, Plans d'occupations des sols (POS) et Plans locaux d'urbanisme (PLU) ou encore le plan pour la prévention des risques majeurs édictés pat le préfet de département peuvent prévoir des reculs plus importants, voire des impossibilités de construire, à moins de prévoir des prescriptions particulières, comme la construction d'un bâtiment avec étages par exemple. Les trois documents cités peuvent être consultés en mairie. En ce qui concerne le voisinage avec un monument historique, type château, église ou parc classé, ces derniers peuvent également créer des contraintes sur les distances. Il faudra voir cela avec l'architecte des Bâtiments de France, qui devra donner son aval à un projet à proximité d'un site classé. Ces contraintes peuvent également faire l'objet de limitation sur les hauteurs de la bâtisse. La construction de piscine est-elle soumise aux règles de distance avec les limites séparatives ? Pas d'exception à la règle. La construction d'une piscine, quel qu'en soit le type, est soumise aux mêmes règles de distance qu'une construction normale par rapport à la limite séparative. Selon le Dictionnaire Permanent Construction et urbanisme, les piscines sont soumises aux dispositions de l'article R.111-19 du code de l'urbanisme. Ainsi, celles-ci doivent se situer soit en limite de propriété, soit au moins à trois mètres de la limite séparative entre deux propriétés. Construire une piscine au fond d'un jardin est donc tout à fait possible, sous réserve de dispositions contraires prévues par un Plan d'occupation des sols (POS) ou un Plan local d'urbanisme (PLU) en vigueur sur le territoire de la commune. Ces documents peuvent imposer obligatoirement la distance avec la limite séparative et indiquer une distance différente. Il faut donc consulter les documents d'urbanisme en mairie avant même de déposer une demande de permis de construire ou de déclaration de travaux. Cette disposition concerne tous les types de piscines, enterrées et même les piscines hors-sols. De plus, elles sont également soumises au droit du tiers, c'est-à-dire lorsque le voisin estime subir un préjudice par les travaux entrepris. Celui-ci devra toutefois avoir un motif sérieux. Ainsi, en 2001, la troisième chambre civile de la Cour de cassation avait estimé que les bruits liés à des jeux d'eau ne pouvaient constituer en soi un préjudice. Peut-on construire une dépendance, type garage, cabanon de jardin, hangar ou autres près d'une limite séparative ou un mur mitoyen ? Tout comme les bâtiments principaux et les piscines, les dépendances «rentrent dans la même configuration que les constructions principales», estime Magali Bertrand, directrice de l'association départementale pour l'information sur le logement (ADIL 45). Autrement dit, elles sont soumises aux dispositions de l'article R.111-19 du code de l'Urbanisme. Ainsi, elles devront se situer, soit en limite de propriété, soit au moins à trois mètres. Ainsi, il est tout à fait possible de construire un garage ou un cabanon tout au fond du jardin, juste à la limite de la propriété. Par contre, lorsque la dépendance n'est pas contiguë au bâtiment principal, c'est-à-dire qu'il ne lui est pas accolé, il existe également des distances à respecter sur le même terrain. En l'absence de documents d'urbanisme en vigueur sur le territoire de la commune, l'article R.111-16 du code de l'urbanisme fixe le cadre des distances à respecter. Ainsi, il explique dans son troisième alinéa : «une distance d'au moins quatre mètres peut être imposée entre deux bâtiments non contigus». Si un Plan d'occupation des sols (POS) ou un Plan local d'urbanisme (PLU) s'applique sur le territoire de la commune, les dispositions expliquées plus haut peuvent être modifiées. Le retrait peut être imposé et la distance excéder les distances prévues par le code. A noter également que, suivant les différentes zones et leurs destinations déterminées par le document d'urbanisme, ce dernier peut limiter ce genre de construction. La construction d'un cabanon ou d'un hangar en plein milieu d'une zone résidentielle par exemple, si le POS ou le PLU l'interdisent, ne sera pas possible. Concernant la construction d'un garage ou d'un atelier en tant qu'extension du bâtiment principal, les services municipaux de l'urbanisme peuvent également, lors de la demande de permis de construire, imposer la construction jusqu'à la limite de propriété ou le respect d'une nouvelle distance de retrait. Il est également possible de demander une dérogation aux règles d'urbanisme, POS et PLU auprès de l'autorité compétente, maire ou préfet. La décision doit être motivée et, en cas de refus, peut être contestée. construction maison Est-il possible de déroger aux règles de distance entre les constructions dans le cadre d'une extension de bâtiment ? Nul ne peut enfreindre la loi. En même temps, celle-ci doit pouvoir s'adapter aux circonstances exceptionnelles. Idem pour les documents d'urbanisme en vigueur dans une commune. Ainsi explique le dictionnaire Permanent Construction et urbanisme, «depuis le 27 août 1986, des dérogations aux articles R.111-16 à R.111-19 du code de l'urbanisme, relatifs à l'implantation et aux volumes des constructions peuvent être accordées par décision motivée de l'autorité compétente». Il s'agit généralement du maire de la commune ou de la préfecture du département en cas d'absence de documents municipaux d'urbanisme. Ceci étant dit, la jurisprudence du Conseil d'Etat a été amenée à préciser l'instauration de l'article R.111-20 qui autorisent ces aménagements. Pour la haute cour administrative, les changements ne peuvent être autorisés que pour de motifs d'intérêt général. Reste donc à préciser cette notion. Toujours selon la jurisprudence du Conseil d'Etat il peut s'agir «de préserver une architecture locale et traditionnelle», par exemple, selon le dictionnaire permanent Construction et urbanisme. De même, les adaptations sont possibles en ce qui concerne les documents d'urbanisme, Plan d'occupation des sols (POS) et Plan local d'urbanisme (PLU). Il s'agit d'ailleurs d'une disposition prévue à l'article L.124-1 du code de l'urbanisme, qui prévoir des «adaptations mineures rendues nécessaires par la nature du sol, la configuration des parcelles ou le caractère des constructions avoisinantes». Pour pouvoir bénéficier de dérogations, dans le cadre d'un POS ou PLU, il s'agit donc d'adresser une demande au maire de la commune. Celui-ci devra justifier sa décision. Si sa réponse est négative, il est toujours possible de contester par le biais d'un recours gracieux : l'envoi d'une lettre en recommandé avec accusé de réception dans les deux mois suivants la notification de la décision contestée. L'accusé de réception remplie par l'administration doit mentionner le délai de traitement accordé au recours. En cas d'absence de réponse - le délai est fixé à deux mois à partir de la date de réception du recours - ou d'un second refus, il est toujours possible de poursuivre la commune devant le tribunal administratif. Les dispositions en ce qui concerne la préfecture sont similaires. Toutefois, avant d'engager une procédure, la conciliation reste possible, notamment par le biais du médiateur de la République. Les services municipaux de l'urbanisme disposent-ils de moyens de contrôle concernant les distances à respecter ? Le contrôle des autorités administratives s'effectue en fonction des documents fournis lors de la demande de permis de construire. Il peut également leur arriver d'effectuer des contrôles a postériori. Quant au tiers, il peut faire ses propres contrôles avec l'aide de la justice. Pour faire respecter les différentes règles d'urbanisme - le respect des distances avec les limites séparatives est un des critères qui rentrent en ligne de compte - les services municipaux effectuent le contrôle dès la demande de permis de construire. Parmi les documents du dossier déposé, le plan de masse doit mentionner toutes les distances et mesures nécessaires à la réalisation du projet. Les distances avec les limites séparatives entre deux propriétés font parties des mesures demandées. A partir de ce document, le service urbanisme de la collectivité pourra donc apprécier si les dispositions règlementaires prévues au Plan d'occupation des sols (POS) ou plan local d'urbanisme (PLU) ont été respectées. «La commune peut également délivrer un certificat de conformité», explique Magali Bertrand, directrice de l'Association départementale pour l'information sur le logement dans le Loiret (ADIL 45). «Ce sera toutefois un contrôle a postériori», précise-t-elle, c'est-à-dire qu'il sera effectué après la fin des travaux. Quant au voisin, celui-ci dispose éventuellement d'un droit de regard sur le projet de construction, par l'intermédiaire du 'droit du tiers'. S'il s'estime lésé par la construction et si la négociation échoue, il peut déposer un recours pour bloquer voire annuler le permis de construire. Pour cela, il s'adresse au président du tribunal d'instance, qui nommera un expert pour évaluer à la situation. Suivant les préconisations du spécialiste, l'affaire sera jugée par la juridiction civile. Quelle est la juridiction compétente en cas de litige ? Tout dépend avec qui le conflit éclate. Si c'est avec la commune, adressez-vous au juge administratif. Si c'est avec un voisin, le juge d'instance, juridiction civile, tranchera. En cas de demande de dérogation aux règles prévues dans le Plan d'occupation des sols (POS) ou dans le Plan local d'urbanisme (PLU) auprès du maire de la commune, ce dernier peut très bien refuser, à condition de justifier sa décision. La première phase de contestation consiste à faire un recours gracieux auprès de ses services par courrier recommandé avec accusé de réception dans les deux mois suivant la décision. S'ils sont sollicités, la Direction départementale de l'équipement (DDE) et les services du médiateur de la République peuvent être amenés à donner leur avis sur le cas soumis et ainsi tenter une conciliation entre les deux parties. En cas d'échec, la dernière solution consiste à porter l'affaire devant le tribunal administratif. Elle suivra donc le processus de la juridiction, à savoir un recours qui peut être soumis à une cour administrative d'appel et jusqu'au conseil d’État. A noter également que l'autorité administrative peut elle-même intenter un procès dans un cas précis : quand il y a faute du constructeur pour non-correspondance des travaux avec les plans, l'administration peut mener une action répressive de son propre chef sans être sollicitée par un tiers lésé. Tiers lésé justement ! Celui-ci peut faire bloquer «pendant les deux mois qui suivent son affichage en mairie et sur le terrain», explique le Dictionnaire Permanent Construction et urbanisme, si l'implantation de la future construction est contraire aux prescriptions du code de l'urbanisme, au POS ou au PLU. Il faut dire qu'il peut bénéficier de servitudes sur votre terrain. Pour le vérifier, il faut consulter l'acte de vente de la propriété. Le voisin portera l'affaire, à la différence de la mairie, devant la juridiction civile : tribunal d'instance ou de grande instance, cour d'appel et Cour de cassation. La jurisprudence de cette dernière précise toutefois que la demande ne sera valide que si le préjudice personnel est réel et rentre en relation directe avec l'infraction. Une construction trop éloignée par exemple, ou les bruits d'eau d'une piscine ne seront pas pris en compte.

lundi 31 juillet 2023

Coût d'un projet immobilier préfabriqués

Une construction modulaire représente un assemblage de plusieurs modules servant à la réalisation d’une structure plus élaborée. À noter qu’elle répond aux exigences environnementales et aux normes les plus strictes en termes de qualité. Par ailleurs, on peut l’installer à l’aide d’appareils et équipements pour travaux de construction et d’aménagement d’infrastructure, comme : La pince de démolition, La benne à béton, Le grappin à ferraille, La tarière hydraulique. Estimation de prix Entre 250 et 7 000 € le mètre carré. Quel est le prix d’une nouvelle construction modulaire préfabriquée ? Une construction modulaire neuve s’acquiert à un montant compris entre 250 et 7 000 € le mètre carré. Parmi les fabricants connus pouvant concevoir un tel dispositif, on peut citer : Mobilstock, Provenco, Easy Modulaire, etc.. Le prix d’un bâtiment préfabriqué varie selon deux principaux critères : le matériau et le type d'usage. Le prix d’une construction modulaire, en fonction du matériau utilisé Il faut prévoir un budget de 300 à 500 € le mètre carré pour l’achat d’une construction modulaire en acier. Dans le cas d’un modèle en béton, le prix va de 1 000 à 2 000 € le mètre carré. Le modèle en bois est plus cher, il est proposé à un prix situé entre 2 000 et 3 000 € le mètre carré. Matériau de fabrication Prix minimal au m2 Prix moyen au m2 Prix miximap au m2 Construction modulaire en acier 300 € 400 € 500 € Construction modulaire en béton 1 000 € 1 500 € 2 000 € Construction modulaire en bois 2 000 € 2 500 € 3 000 € Le prix d’une construction modulaire, en fonction de l’usage prévu Un bureau modulaire vaut entre 250 et 2 000 € le mètre carré. Le coût va de 1 000 à 2 500 € pour une habitation modulaire. En outre, le prix d'un restaurant préfabriqué se situe dans une fourchette de 1 500 à 3 000 € le mètre carré. Le coût des autres types d'architectures modulaires plus sophistiqués peut grimper jusqu’à 7 000 € le mètre carré, selon les diverses caractéristiques. L’usage prévu Prix minimal au m2 Prix moyen au m2 Prix maximal au m2 Bureau modulaire 250 € 1 000 € 2 000 € Maison modulaire 1 000 € 2 000 € 2 500 € Restaurant modulaire 1 500 € 2 500 € 3 000 € Autre construction modulaire 500 € 3 000 € 7 000 € Utilisez le bouton ci-dessous pour recevoir des devis concernant une construction modulaire. Quelles sont les différentes utilités d’une construction modulaire préfabriquée? Une construction modulaire trouve le plus souvent sa place dans le secteur évènementiel, médical, et du BTP. À cet effet, elle se destine à la fabrication de différentes structures, comme : Les bureaux modulaires, Les maisons en kit, Les crèches modulaires, Les vestiaires provisoires, Les bungalows de chantier, Les conteneurs de stockage, Les restaurants de plage, Les laboratoires d’analyse, Les espaces d’accueil de public, Les guérites modulaires, Les bâtiments base vie. Comment se présente un bâtiment préfabriqué ou une construction modulaire ? Une construction modulaire est fabriquée sur mesure et selon les besoins de l’utilisateur. Ce dernier est libre de choisir les couleurs, les formes, les matériaux et les dimensions qui lui conviennent. Avant l’installation sur le site, les nombreux modules sont assemblés un à un dans un atelier ou une usine. Après le montage, on équipe le bâtiment de chauffage, de plomberie et d’électricité. Pour les besoins en climatisation, la construction peut intégrer un climatiseur split simple, un climatiseur inverter, un climatiseur professionnel ou un climatiseur multisplit réversible. Quels sont les principaux avantages d’une construction modulaire pré fabriquée ? Une construction modulaire présente un certain nombre d’avantages : Une flexibilité et une adaptabilité accrues à l’évolution des futurs besoins Une construction modulaire peut être démontée entièrement, selon les attentes de l’utilisateur. Il est donc possible d’agrandir ou de réduire la structure à tout moment. De plus, en cas de besoin, on peut facilement déplacer ce type de construction d’une zone à une autre. D’ailleurs, tous travaux de reconfiguration s’effectuent en un temps relativement court. Un réel gain de temps lors de la mise en place En comparaison avec les autres constructions, la construction modulaire se caractérise par sa facilité d’installation. Vu qu'elle est déjà pré-montée, la pose ne prend pas beaucoup de temps. De plus, un bâtiment préfabriqué permet : De prévenir les perturbations pouvant être occasionnées sur le chantier, comme les nuages de poussière, les bruits... D’éviter tout éventuel retard de travaux causé par les variations climatiques. De réduire les émissions et les perturbations liées au transport (moins d’aller et retour entre l’usine et le site d’implantation). Une grande durabilité face aux conditions d’utilisation les plus rudes La durée de vie d’un bâtiment préfabriqué tient principalement compte de son utilisation finale. Dans le cas d’un usage provisoire, la construction a une durée de vie moins longue, même si elle peut encore être réutilisée à plusieurs reprises sur divers chantiers. En revanche, les versions à caractère définitif sont conçues de manière à durer aussi longtemps que les bâtiments classiques. Plusieurs paramètres déterminent la longévité d’un bâtiment préfabriqué, dont : Le niveau de protection des modules contre la corrosion. La fréquence d’entretien. La qualité du matériau utilisé à la construction. On trouve sur le marché deux grandes familles de construction modulaire, à savoir : Les bâtiments préfabriqués monoblocs : Comme son nom l’indique, une construction modulaire monobloc est constituée d’un seul élément, avec des structures indépendantes et pré-assemblées. Une fois transporté sur la zone dédiée, le bâtiment est immédiatement opérationnel. Les bâtiments préfabriqués assemblables : Une construction modulaire assemblable n’est montée qu’une fois à son arrivée sur le site. Pour ce faire, les modules individuels sont transportés vers le site avant d’être installés à l’aide d’une grue. Comment bien assembler une construction modulaire, assemblable ou monobloc ? L’assemblage d’une construction modulaire se déroule en 3 principales étapes : Les différents modules sont disposés de bout en bout ou côte à côte. Le nombre de compartiments utilisés dépend de la superficie recherchée. Après l’assemblage, on procède à l’aménagement intérieur du bâtiment complet. Selon les besoins, des escaliers ou des cloisons amovibles peuvent y être installés. Afin de créer plusieurs niveaux, il suffit de superposer les modules. FAQ Quel est le prix d’une construction modulaire pour bureau ? Un mètre carré d’une construction modulaire coûte 950 euros environ s’il s’agit d’un bureau. Ce prix inclut la livraison, la pose et le raccordement du bâtiment au réseau local. À ce prix, les fournisseurs ne prennent cependant pas en compte la préparation du terrain et des différents travaux liés aux VRD (Voiries et Réseaux Divers). Quel est le prix d’une construction modulaire habitable ? Il faut compter plus de 1 000 euros au mètre carré pour mettre en place une construction modulaire d’habitation. Ce prix inclut la livraison, la pose et le raccordement du bâtiment au réseau, mais exclut également tous les travaux liés aux préparations du terrain. Quel est la différence entre construction modulaire et construction classique ? Poser une construction modulaire revient près de 25 % moins cher par rapport à une maison classique. Monobloc standard 6 190 € HT Maison karmod 75m² (plain-pied) 26 000 € HT

lundi 17 juillet 2023

Considérations importantes à savoir pour créer une raffinerie d'huile de palme brute

Les capacités de production d'huile de palme brute raffinée d'une unité industrielle vont de 1 à 400 tonnes par jour.Pour cela il y a diverses configurations architecturales d'équipements de production qui déterminent le type de la raffinerie : La raffinerie configurée en lot : elle est idéale pour produire 1 tonne par jour, 2 tonnes par jour, 3t/j, 5t/j, 10t/j, 15t/j, 20t/j, 30t/j; La raffinerie à configuration semi-continue : 15t/j, 20t/j, 30t/j; La raffinerie à configuration continue :30, 50, 100, 200, 400 tonnes par jour. En effet, le raffinage de l'huile de palme brute joue un rôle important dans la production mondiale d'huile de table. 1) Les raffinerie à processus de production en lot (1-20 tonnes par jour) C'est la plus répandue des configurations de raffineries à taille humaine et des unités industrielles de production d'huile de palme brute.Le processus de raffinage comprend généralement la décantation, la neutralisation, la décoloration et la désodorisation. Avantage de la technique de raffinage par lot de l'huile de palme brute cosmetible en huile de table Faible coût : l'atteinte du seuil de rentabilité avec une raffinerie en lot est rapide du fait de son coût d'acquisition faible Possible de produire plusieurs huiles de cuisson : en dehors de l'huile de palme rouge et l'huile de palmistes,il est tout à fait possible de produire avec cette méthode de l'huile tant végétale, issue de graisse animale ou halieutique. Manipulations faciles des équipements : Un petsonnel bien organisé et encadré peut rapidement mettre en marche l'outillage et produire parfaitement en un laps de temps.
La raffinerie à configuration semi-continue (10-60 tonnes par jour) C'est une unité de production aux équipements conçus sur l'amélioration du raffinage en lot.Mais il est plus performant avec une production d'huile avoisinant 10 tonnes à 50 tonnes par jour.Elle revient moins cher qu'une usine à systèmes de production continue. C'est donc le meilleur choix pour une huilerie à taille moyenne. Les principaux équipements pour une production d'huile en semi-continue Le générateur de vapeur : Produire de la vapeur d'eau désodorise l'huile et permet la distillation de l'huile de palme brute Le fourneau thermique : il fournit la chaleur énergétique nécessaire au fonctionnement des divers équipements de production et maintient la température nécessaire à plus de 280°c. Les équipements de raffinage : ils permettent la décantation, le raffinage des substances alcalines, la désacidification, et le rinçage à l'eau Les équipements de désodorisation : ils extraient les pigments, blanchissent l'huile et déshydrate les corps gras Les équipements de décrassage : ils retirent les débris et autres impuretés de l'huile brute Le presse à filtres : elle clarifie l'huile en se servant des filtres à glaise La pompe sous vide : elle approvisionne en air pour accentuer la déshydratation, la désodorisation et la décoloration. L'aspirateur peut atteindre jusqu'à 755mmHg. Le compresseur d'air et autres petits outils sont aussi à prévoir. La raffinerie à configuration de systèmes de production continue ( au-delà de 30 tonnes par jour)
Les équipements de production d'huile raffinée en continue s'utilisent dans des unités industrielles ayant des rendements de l'ordre des 30 tonnes par jour et donc de grandes huileries ou des unités industrielles de production d'huile de palme brute de cet ordre de rendement tant en transformation qu'en traitement de la matière première seule.Le prix d'achat donc d'un tel équipement est plus élevé que celui de ceux présentés précédemment.De plus il est conçu pour être automatisé et produire de l'huile raffinée de meilleures qualités. Sur le long terme, ses coûts de production d'huile raffinée sont très faibles. Pour cela il y a deux méthodes : l'une dite physique et l'autre chimique. Ce type de raffinerie d'huile retire de l'huile de palme brute ses impuretés, mais encore améliore la qualité de l'huile raffinée en optimisant les valeurs de ses acides, sa couleur, son goût et sa senteur qui sont des critères qualitatifs pour la grande consommation. À côté de cela son oxydation s'en trouve booster pour une plus longue conservation.

jeudi 6 juillet 2023

Processus de raffinage de l'huile de palme : Le raffinage mécanique et le raffinage chimique

Dans le but d'avoir de l'huile raffinée et pure, il y a trois étapes issues de la chimie qui sont appliquées au raffinage de l'huile de palme brute et dans le raffinage chimique de l'huile de palmistes : la démulcigination, le blanchiment et la désodorisation. Selon le niveau d'automatisation, le processus de raffinage peut se faire dans des raffineries à la chaîne, des raffineries à systèmes semi-continus et des raffineries à systèmes continus. Les raffineries à la chaîne ou en système de travail parcellaire sont idéales pour les petites unités industrielles (1-20 tonnes par jour) quand les deux autres sont pour de moyennes ou grandes productions (10-50 tonnes par jour). Les raffineries à chauffage mécanique Le raffinage mécanique est la distillation par chauffage des acides gras libres des huiles et gras sous haute température dans des conditions sous vide. Les avantages de la technologie de raffinage mécanique Comme nous le savons tous, le fruit de régime de graines de palme trituré produit deux huiles consommables - l'huile de palme brute obtenue par le pressage de l'écorce du fruit de régime et l'huile de palmiste issue du pressage de l'amande.Le raffinage mécanique est bénéfique pour les deux types d'huiles par: - Amélioration des capacités de production et taux de raffinage - Réduction des coûts de production - Extraction directe des acides gras d'une bonne partie d'une huile de bonne teneur - Raccourci du temps de production - Réduction du gaspillage d'eau et d'émission de gaz: il n'y a pas de gaspillage en eau et en gaz du fait qu'on ne puisse pas avoir de l'huile saponifiée comme cela l'est en raffinage chimique. La démulcigination Par l'ajout d'acide phosphorique les acides gras, et la pulpe contenu dans l'huile de palme brute, et l'huile de palmiste,seront séparés des corps étrangers comme les traces de minéraux, le fer, le cuivre et autres. Cette technique de transformation est nécessaire à l'étape suivante. Le blanchiment Il permet au système de filtrage sous vide d'extirper les impuretés et les amalgames de pigmentation de l'huile de palme brute et de l'huile de palmistes. La désodorisation L'huile de palme brute et de palmistes sont chauffées à une température de 240°c pour être débarrassées des odeurs et problèmes de goût puis, refroidi à ou en dessous de 55°c pour usage ultérieure.Cette méthode a un grand impact sur la qualité de l'huile de palme et de palmistes. NB: Le raffinage mécanique est encore appelé la cuisson de l'huile par bouillonnement. Pendant la démulcigination , le mucilage de l'huile de palme est extrait par l'usage d'acides phosphoriques ou citriques . Durant le blanchiment, les questions de coloration sont réglés et les ions métal sont soit absorbés soit éliminés. Pendant la désodorisation et la désactivation des acides, l'huile de palme brute passe par des températures basses et hautes. Par l'écoulement du produit dans le déversoir les impuretés et les amalgames de coloration et d'odeurs seront traités par élimination ou absorption totale. Le raffinage chimique de l'huile de palme brute Le raffinage chimique est une autre technique de raffinage de l'huile de palme brute utilisant des bases plus solides pour neutraliser l'acide gras libre et l'extirper des savons produits selon elle.Il est également connu sous le nom de raffinage alcalin.Toutefois la plupart des huileries la préfère au raffinage mécanique dont les équipements sont plus accessibles et abordables.En effet il n'est efficace que pour la production d'autres types d'huiles végétales telles que l'huile de soja. Durant le raffinage chimique, les acides gras libres seront éliminés et une huile de palme neutre et un certain stock d'huiles savonneuses seront produites. Et la proportion d'huiles savonneuses seront extraites de l'huile de palme brute neutralisée par un séparateur à haute vitesse. Les ions métal et les colorations amalgamés seront également éliminés de l'huile. Si l'huile brute a une forte teneur en carotène, acides gras libres ( plus de 5%) et de la phosphatide à un niveau confidentiel,il est important d'avoir recours au raffinage chimique pour réduire les pertes et les coûts de production.

mardi 4 juillet 2023

Processus de production d'huile de palme brute dans les petites unités industrielles

Il existe une variété de techniques de de transformation de fruits de régime de palmiers en huile rouge et enfin en huile de table. Ces techniques sont employées selon la complexité de la manipulation mise en œuvre selon l'étape de production. Cela prend en compte l'étape la plus élémentaire tenant compte de l'usage de manipulation manuelle à la manipulation automatisée avec très peu d'intervention de la force humaine.Elle va de la petite unité, à la moyenne jusqu'à l'unité de production industrielle hautement automatisée. 1) La réception des régimes de fruits de palme compacte La transformation des fruits de palme commence par l'arrivée des régimes.L'arrivée des régimes de fruits de palme signifie que ceux-ci ont été fraîchement récoltés.Les fruits peuvent être encore sur les régimes ou en avoir été extraits d'eux par grappes. Lors de la réception, les régimes ou les fruits sont délicatement déversés dans des caisses en bois pour être pesés sur balance. L'utilisation de pont bascule est plus efficace si la fourniture se fait par camions puisqu'il permet de connaître la masse totale fournie d'un seul tenant. Les fruits sont alors égrenés des épillets du régime manuellement ou mécaniquement . Les épillets sont obtenus en coupant à la machette pour détacher les pédoncules du régime pour qu'ensuite on en extrait les fruits. 2) La stérilisation La stérilisation des fruits de régime de palme est faite par leur cuisson à l'eau.Durant la cuisson, toute l'eau est absorbée par le bouquet de fruits de palme. Pour une cuisson optimale, une haute température est demandée parce qu'elle réduit la déshydratation des fruits. Un système de cuisson par pression à haute température, égrène naturellement les régimes de fruits de palme ou les épillets. À contrario des petites opérations d'égrenage par cuisson qui se focalise plus sur la cuisson des fruits que sur leurs engrenage. 3) Le pressage Le pressage des fruits de graines de palme survient après leur cuisson. Le pressage implique la séparation des cellules agrégant les fruits de graines de palme sur le régime pour en presser l'huile. Le digesteur couramment utilisé pour cette opération est couplé à un axe contenu dans un cylindre chauffé. L'axe a une arbre à cames qui presse les fruits pour assurer qu'ils soient correctement pilés. Les fournées régulières dans la cheminée et le haut chauffage régulier du digesteur ne sont pas commodes à des presses à petites échelles. 4) L'extraction de l'huile ( cas des petits pressoirs) L'extraction de l'huile de palme est faîte après pressage des fruits de graines de palme.Elle peut être faite en suivant deux méthodes : la méthode dite chaude ou celle dite humide. La méthode dite à chaud consiste à utiliser un pressoir mécanique et celle à froid ou humide utilise l'eau chaude qui au fur et à mesure qu'elle bombarde les fruits lessivés, en extrait l'huile. 5) La clarification Le processus de clarification vient après le pressage.Celle-ci consiste à dissocier l'huile des impuretés. Ces extraits contiennent l'eau, les débris et les fibres. Les eaux usées issues de la clarification sont déversées dans un puisard à boue. Dans les petites huileries, la boue issue de la clarification n'est pas recueillie mais est plutôt évacuée à l'aide de seaux et utiliser comme herbicides pour désherber aux alentours de l'usine. 6) Le stockage Le stockage de l'huile est l'étape finale. À ce stade, les petites unités industrielles la mettent dans des fûts en plastique usagés et les gardent à de hautes températures pour leur donner une siccité. La qualité finale de l'huile produite par les équipements des petites unités de production est le facteur déterminant leur prix de vente ou d'achat. La qualité de huile de palme brute est influencée par plusieurs facteurs. Ces facteurs sont que la qualité de huile de palme brute est liée aux gènes des fruits de régimes, ou l'espèce du palmier lui-même, l'environnement climatique, les techniques de production et de récolte, les conditions de transport des régimes et la manutention de ceux-ci et des fruits.

lundi 3 juillet 2023

Les coûts de création d'une unité de production d'huile de palme brute

Si vous êtes intéressé à implanter une unité de production d'huile de palme, vous êtes également tenu de connaître les frais de création.Comment en faire une activité professionnelle rentable ? Comment choisir le type de machine efficient ? Comment construire l'usine à l'architecture la mieux adaptée à votre environnement ? Comment évaluer de façon adroite les coûts ? Comment acheter des machines à prix favorable et efficaces ? FOURCHETTE DES FRAIS DE CRÉATION D'UNE UNITÉ DE PRODUCTION D'HUILE DE PALME BRUTE Quand il s'agit de créer une unité de production d'huile de palme brute, il faut généralement inclure les coûts d'achat des matières premières, ceux des équipements, les charges de fonctionnement de l'usine, les salaires et la plus grosse charge sur votre outil de production sera le rendement de produits. Ainsi le rendement en huile de palme brute déterminera la fixation de vos prix de vente et votre survie. Les petites unités de production d'huile de palme brute
Pour les agriculteurs et entrepreneurs qui veulent démarrer de façon individuelle ou en privé, le traitement des fruits de regimes de palme, l'équipement ci-dessus est adapté avec une capacité de 5 tonnes par heure. Price d'une presse intégrée de production d'huile brute de palme à la chaîne :concernant le broyage et pressage de fruits de régime de palme, une petite presse à huile revient entre 2000 et 30000 dollars américains alors qu'une presse de type industriel avec un moteur principal de 18.5 Kw d'une dimension de 255x170x205 cm a un prix compris entre 5000 et 70000$. Les unités de production d'huile de palme brute à grande échelle Divers prix existent et sont pratiqués sur le marché pour l'acquisition de machines de transformation de fruits de régime de palme selon leur matériaux de confection, leur rendement de production, leur design, le fabricant et la qualité de l'équipement.
Création et installation d'une chaîne complète de production Lorsqu'il s'agit d'installer une chaîne complète de production d'huile de palme brute, les capacités de rendement et l'architecture des équipements à l'unité affectent les prix d'achat. Les prix des équipements sont compris entre 200000 et 300000$ pour les machines d'une capacité de travail de 5 à 10 tonnes par jour pour de petites huileries. À partir de 600000$ pour les unités de production à chaîne complète d'une capacité de 50 tonnes par jour.